Colloque : "Le nouchi : notre français ? Parlers urbains africains : pratiques, marges et territoires linguistiques (francophonie, anglophonie…)" (Abidjan)

Le colloque international d'Abidjan sur le nouchi et les parlers urbains d'Afrique comptera une centaine de participants parmi lesquels des chercheurs confirmés de renommée internationale et des jeunes chercheurs. Trois jours de débats et de reflexion sur le statut de la langue et de ses usages constitueront l'ossature de cet évènement qui verra aussi la participation d'artistes (chanteurs, slameurs, poètes etc.). Ces derniers partageront leur percetion expériencielle des parlers urbains dans la dynamique de leur création.

La langue en pensées...

La langue « est un ensemble de conventions nécessaires, adoptées par le corps social pour permettre l'exercice du langage chez les individus » Cours de linguistique générale, 25.

« […]il faut se placer de prime abord sur le terrain de la langue et la prendre pour norme de toutes les autres manifestations du langage. En effet, parmi tant de dualités, la langue seule paraît être susceptible d’une définition autonome et fournit un point d’appui satisfaisant pour l’esprit » (Saussure, F. (de) (1916), Cours de linguistique générale, éd. 1972 T. de Mauro, Payot Rivages, p. 25).

« […] ce n’est pas la pensée qui crée le signe, mais le signe qui guide primordialement la pensée » (Saussure, F. (de) (2002), Ecrits de linguistique générale, (textes établis et édités par Simon Bouquet et Rudolf Engler avec la collaboration d’Antoinette Weil, Paris, Gallimard, p. 45).

« At a gross level, we can imagine the human genome specifying the structure of the brain in such a way that UG comes « preinstalled » the way an operating system comes preinstalled on a computer » (Jackendoff, R. (1997), The architecture of the language Faculty, USA, MIT Press, p. 6).

« Abstraction faite de son expression par les mots, notre pensée n’est qu’une masse amorphe et indistincte […] Prise en elle-même, la pensée est comme une nébuleuse où rien n’est nécessairement délimité. Il n’y a pas d’idées préétablies, et rien n’est distinct avant l’apparition de la langue » (Saussure, F. (de) (1916), Cours de linguistique générale, éd. 1972 T. de Mauro, Payot Rivages, 155).

« Toute langue oscille, comme elle évolue, entre le chaos et le cosmos. Le rationnel et 1'irrationnel se combinent dans toutes les langues.» (Henri Delacroix, Le Langage et la pensée, Paris : Librairie Félix Alcan, Deuxième édition, revue et complétée, p.4).

« considéré à n’importe quel point de vue, la langue ne consiste pas en un ensemble de valeurs positives et absolues mais dans un ensemble de valeurs négatives ou de valeurs relatives n’ayant d’existence que par le fait de leur opposition » (Saussure, F. (de) (2002), Ecrits de linguistique générale, (textes établis et édités par Simon Bouquet et Rudolf Engler avec la collaboration d’Antoinette Weil, Paris, Gallimard, p. 77).

   

AXES DE RECHERCHE DU COLLOQUE

 

Axe 1 : Contextes d’apparition et d’émergence

Axe 2 : Dynamique des parlers urbains : description linguistique

Axe 3 : Attitudes, représentations linguistiques et discursives

Axe 4 : Parlers urbains et arts

Axe 5 : Parlers urbains africains : convergences et divergences

Axe 6 : De la didacticité des parlers urbains 

Axe 7 : Parlers urbains africains en littératures (roman, poésie, théâtre, nouvelles)

Axe 8 : Parlers urbains et politiques linguistiques

Axe 9 : Parlers urbains au prisme de la philosophie, la psychologie et la sociologie du langage

Axe 10 : Parlers urbains et développement durable

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